Promotion de la filière lait : le PASDeR œuvre pour l’amélioration de la qualité et de la compétitivité des produits dérivés 

Ecosystème entrepreneurial
22.11.2020
Au Bénin, les maillons de la transformation et de la commercialisation du lait sont pourvoyeurs d’emplois pour les femmes rurales et particulièrement dans le Pôle de Développement Agricole 2 (PDA 2), où le lait est l’une des filières locomotrices. C’est pourquoi le Programme d’Appui au Secteur du Développement Rural (PASDeR) apporte des appuis directs continus aux mini-laiteries dont celle de COLABEST de Nikki afin de valoriser les produits dérivés du lait par l’amélioration de leur qualité et de leur compétitivité.

Sous la gestion de l’Union Communale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs des Ruminants (UCOPER), membre de l’Union Départementale des Organisations Professionnelles d’Eleveurs des Ruminants (UDOPER), partenaire de mise en œuvre du PASDeR, le lait est collecté auprès des éleveurs et transformé en ses dérivés que sont : le lait pasteurisé, le yaourt, le beurre, le fromage, le dèguè et l’huile. Pour un bon conditionnement de ces produits, 1000 pots de yaourt de 33cl et 800 pots de lait et d’huiles de 1L ont été acquis au Ghana au profit de COLABEST en 2019 sur la base des critères de résistance et d’étanchéité.

Avec l’appui du PASDeR, la certification sanitaire de trois (3) produits (fromage Gassirè, yaourt et huile de lait de vache) a été réalisé à travers leur enregistrement par la Direction de l’Alimentation et de la Nutrition Appliquée (DANA). Cela accorde ainsi à la mini-laiterie l’autorisation de production et de commercialisation de ces dérivés de lait tout en rehaussant sa responsabilité. Ainsi depuis 2019, la mini laiterie dans une approche de marché inclusif, a noué plusieurs relations d’affaires avec des grossistes ce qui lui permet de faciliter l’écoulement des produits transformés.

 « La mini-laiterie COLABEST facilite l’accès aux marchés urbains et régionaux puisque les produits transformés sont vendus à Parakou, Kandi, Niger et même au Nigéria. Elle apporte une plus-value aux éleveurs et à notre union au regard de la vente directe de lait frais ou de fromage wagashi aux consommateurs » explique la gérante, Mme DIMON Biliguissou (ici en photo).  Selon elle, la transformation de lait par la mini-laiterie permet non seulement de faire face aux fluctuations saisonnières de la disponibilité en lait frais mais offre également beaucoup d’emplois aux jeunes dans les domaines de la collecte et du transport du lait, de la transformation et surtout de la commercialisation des produits dérivés particulièrement du yaourt.

Pour madame Djoudé ISSA DEMO, Assistante Technique en Production Animale de l’UCOPER Nikki, « la mini-laiterie, quoique modeste, est une source importante de revenus et de mobilisation des ressources propres de l’UCOPER ».

En effet, les recettes se sont accrues et se sont presque triplées passant de 2 335 900 FCFA (3 893 CHF) en 2018 à 5 759 675 FCFA (9 599 CHF) en 2019 même si les prévisions de 2020 annoncent une recette de 1 669 145 FCFA (2783 CHF) pour les trois premiers trimestres.  Les profits enregistrés par l’UCOPER sont 797 746 FCFA (1 330 CHF) en 2018, 421 509 FCFA (703 CHF) en 2019 et 200 927 FCFA (335 CHF) pour les trois premiers trimestres de 2020 en raison des nombreuses charges à couvrir (Rapport annuel 2019).