Accueillis par des conseillers d’orientation, ces jeunes ont eu la possibilité de partager leur objectif professionnel avec ces nouveaux professionnels de l’insertion. Et, parmi ceux d’entre eux retenus parce que porteurs d’un projet pertinent entrant en cohérence avec les opportunités offertes par ADEL, 2 589 ont déjà bénéficié d’une formation technique et sont désormais en activité professionnelle.
Toutefois, la participation à une formation professionnelle n’est pas à elle seule – et de loin s’en faut – une garantie d’un accès facile et rapide à un emploi ou à des revenus décents. En effet, l’apprentissage d’un métier, généralement suivi d’un stage post-formation, n’est qu’un des apprentissages au travers desquels doit passer un - ou une - jeune désireux/se de s’insérer professionnellement.
Preuve en est le parcours par lequel est passé chacun des jeunes bénéficiaires du projet ADEL qui a fait le choix de se lancer en auto-emploi.
Une fois l’option « auto-emploi » validée, les futurs entrepreneurs travaillent à concrétiser leur projet, notamment en élaborant un business plan avec l’appui de leur conseiller – ou conseillère - d’orientation. Celui-ci finalisé et la formation technique achevée, le suivi post-formation est l’occasion de consolider les compétences professionnelles nouvellement acquises, pendant une durée de trois mois.
L’accès à un appui matériel et l’installation sur son lieu de travail ne libère pas pour autant le jeune entrepreneur d’un nouvel apprentissage. Certes, ce dernier est désormais détenteur de bonnes compétences techniques, d’un business plan et d’outils de base qui lui permettent de lancer son activité, mais il a encore tout à apprendre sur la manière avec laquelle mener son affaire. C’est là qu’interviennent les mentors qui, grâce à leur connaissance très pratique du monde des affaires, sont en mesure de prodiguer conseils et encouragement aux jeunes qu’ils rencontrent dans le cadre des sessions mensuels de mentorat. Sont alors abordés toutes les difficultés remontées par ces jeunes entrepreneurs, parmi lesquelles le manque de clientèle, la difficulté à gérer le budget ou à s’approvisionner en matières premières, de même que leurs coûts. Après ces trois ultimes mois d’appui via l’un des 22 mentors engagés auprès des bénéficiaires d’ADEL ayant opté pour l’auto-emploi, ces nouveaux auto-entrepreneurs prennent finalement leur envol en toute autonomie.
Après les appuis d’ADEL et les différents apprentissages dont ils ont bénéficié dans le cadre de leur accompagnement vers l’insertion, Djeinabou Alhousseini Maiga et Aguissa Alfjoumat – deux jeunes parmi l’ensemble des jeunes accompagnés – qui sont clairement confiants dans leur avenir professionnel.